1. |
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2. |
Répit
04:07
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S’il te plaît, ne t’endors pas
Isole toi dans mes bras
Soyons ces amoureux fous
Qui pardonnent joue contre joue
J’vois des fugues dans tes trêves
Tu t’caches pour mieux rester
C’est quand la lune est pleine
Qu’on peine à s’éclairer
Quand je crache, quand j’louvoie
Fais couler un bain
Salis l’eau si je m’y vois
Mais tu restes immobile
Devant moi qui me noie
Quand tu pars, le seuil prend feu
Je suis perdue chez moi
Penses-tu à mes yeux vitreux
Quand tu te sens à l’étroit?
Quand je crache, quand j’louvoie
Fais couler un bain
Salis l’eau si je m’y vois
Mais tu restes immobile
Devant moi qui me noie
Quand je crache, quand j’louvoie
Fais couler un bain
Salis l’eau si je m’y vois
Mais tu restes immobile
Devant moi qui me noie
J’ai cassé ma vitre
Pour laisser entrer la lumière
Les éclats de verre
T’ont coupé la langue
J’ai cassé ma vitre
Pour laisser entrer la lumière
Les éclats de verre
T’ont coupé la langue
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3. |
Sirène
03:07
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J’revois ta tête submergée
Tes yeux ouverts sans lutter
J’étais mirage, mi-humaine
Te savais-tu piège à sirènes
Pendues au ciel indiscret
Les étoiles perdaient le nord
Mais attiré par son reflet
Un éclair a trahi leur secret
Je le voyais bien dans tes yeux
Que ça faisait ton affaire
Que l’orage couvre tes aveux
Mais aujourd'hui, qu’espères-tu
Dans le silence de l’hiver?
Fermeras-tu ta fenêtre
Pour oublier le mystère?
Je baignais dans le silence
Sous une froide fin du monde
Mais tu nageais dans la prudence
Seules tes mains pour m’sortir des ondes
Et dans une pièce embuée
Les persiennes tachées de vin
Pardonnaient au jour sa pureté
Laissant entrevoir le matin
Je le voyais bien dans tes yeux
Que ça faisait ton affaire
Que l’orage couvre tes aveux
Mais aujourd'hui, qu’espères-tu
Dans le silence de l’hiver?
Ouvriras-tu ta fenêtre
Mais aujourd'hui, qu’espères-tu
Dans le silence de l’hiver?
Ouvriras-tu ta fenêtre
Pour voir le lac recouvert?
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4. |
Dessinez-moi
03:06
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Il y a eu cette pluie soudaine
Sur une plaine sans issue
Et moi, nue porcelaine
Dessinez-moi brillante
Dans une lumière patiente
Et si j’ose demander
Combien de temps as-tu mis pour effacer ton double?
Pour percer le mystère à travers les nuages que tu souffles?
Il y a eu cette pluie soudaine
Qui frôlait ma mémoire
Et brouillait mon miroir
Enfin ce vent qui tourne
Me sifflant à l’oreille
N’aie pas peur
Dessinez-moi brûlante
Même si je meurs de froid
Et si j’ose demander
Combien de temps as-tu mis pour corriger ton double?
Pour percer le mystère à travers les nuages que tu souffles?
Doucement j’ai tendu les mains
Recueilli l’eau de pluie
Et refermé l’écrin
Puis le silence
Et je souris
Je regarderai au loin
Pour voir la brume qui vient
Sans savoir ce qu’il faut
Combien de temps as-tu mis pour contempler ton double?
Pour percer le mystère à travers les nuages que tu souffles?
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5. |
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6. |
La grande marche
03:55
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Pendant quatre ans j’ai marché
Dans un désert surpeuplé
D’amants troubles ou envoûtés
J’ai dansé parmi des ombres
Qui ne distinguaient même pas
Mes ivresses de mes joies
Combien d’espoirs j’ai fondés
Sur chaque baiser échangé
En pleine obscurité
Combien de nuits j’ai passées
À m’abrier de lueurs
Toute rose perd son odeur
Mais autour de toi le vrai se fait
Dans le creux de ton oeil timide
Montre moi la paix que tu connais
Je vous embrasse, toi et tes silences
Pendant quatre ans j’ai marché
Dans un désert surpeuplé
D’amants troubles ou envoûtés
Les mains froides sur mes hanches
Me tendaient des mots brûlants
Jaunis avec le temps
Des dimanches soirs à broyer
Des rubans noirs de chagrin
Par peur du lendemain
Pendant quatre ans j’ai rêvé
De longs regards aveuglés
Fatigués de soleil
Mais autour de toi le vrai se fait
Dans le creux de ton oeil timide
Montre moi la paix que tu connais
Je vous embrasse, toi et tes silences
Mais autour de toi le vrai se fait
Dans le creux de ton oeil timide
Montre moi la paix que tu connais
Je vous embrasse, toi et tes silences
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7. |
Sur un plateau d'argent
03:06
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Ensemble
Ils marchent
Se livrent à pas feutrés
Elle porte une chemise bleue
Et son immense coeur osseux
Toujours
Ils marchent
À tâtons dans le noir
Il la tient par la main
Et couvre tous les miroirs
Le corridor est leur dernier futur
Toutes leurs promesses se répandent sur les murs
Il parle des chemises qu’il parvient à plier
Et du chat qui sort de plus en plus longtemps
Il entonne l’air de leur chanson préférée
Pour qu’elle s’endorme sur un plateau d’argent
Ensemble
Ils savent
Que la porte est fermée
Mais ils se contentent
De la décorer
Le corridor est leur dernier futur
Toutes leurs promesses se répandent sur les murs
Il parle du ficus qui a failli mourir
Et du roman qu’il n’arrive pas à finir
Il entonne l’air de leur chanson préférée
Pour qu’elle rêve la nuit
De vent et de mercis
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8. |
Il neige dans la chambre
02:49
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J’laisse la porte entrouverte
Pour garder un oeil sur le monde
Mais il neige dans la chambre
Jusqu’à ce que les flocons l’inondent
Peut-être que ma tête sera blanche
Quand je me lèverai du lit
Du plus creux de mon ventre
Les oiseaux sonnent faux
Je les regarde naître
En arrachant ma peau
Peut-être que ma voix s’ra usée
À trop vouloir chuchoter
Vous coloriez vos murs
Sans que rien ne déborde
Ils sont lisses et purs
Oui vous êtes contents
C’est superbe j’en suis sûre
Moi je perdrais mon temps
À peindre des fissures
J’entends l’eau qui déborde
Mais je ne ferai rien
Je voudrais qu’on me borde
En buvant l’eau du bain
Peut-être que l’horloge au plafond
Compte mes imperfections
J’laisse la porte entrouverte
Pour garder un oeil sur le monde
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9. |
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10. |
Hyènes
04:31
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Elles se bercent de comédies
Se roulent dans leurs connivences
Et quand on les entend rire
C’est un disque qui recommence
Le temps les contourne
Pour mieux les piéger
Et à la cime d’une tige
De leur poids la font plier
J’ai perdu le bleu de mes yeux
Quand ces hyènes y ont mis le feu
Quand je les croise dans la ville
Elles m’ignorent ou supplient
C’est curieux de voir des clowns
Prendre leur nez pour du rubis
Leur vie se résume en un acte
Ou les fourbes sont populaires
Pourquoi les applaudir
S’ils saluent au moindre rire?
J’ai perdu le bleu de mes yeux
Quand ces hyènes y ont mis le feu
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11. |
Un jardin
02:27
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Elle a laissé, à votre éveil
Une terre séchée par le soleil
Assis autour de la table,
Devant la vie qui improvise,
Vous laissiez vos craintes à la brise
Elle a laissé, à votre éveil
Une terre séchée par le soleil
Je l’ai vue dans l’escalier
Elle écoutait en retrait
Vos silences entrelacés
Est-ce que le fleuve sera plus long cette année?
Est-ce que le fleuve sera plus grand cette année?
Elle a laissé à votre éveil
Une terre séchée par le soleil
Doucement, le père s’est levé
Pour arroser le potager
Que jamais ne s’termine l’été
Elle a laissé, à votre éveil
Une terre séchée par le soleil
Est-ce que le fleuve sera plus long cette année?
Est-ce que le fleuve sera plus grand cette année?
Elle a laissé, à votre éveil
Une terre séchée par le soleil
Est-ce que le fleuve sera plus long cette année?
Est-ce que le fleuve sera plus grand cette année?
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Laëtitia Montreal, Québec
De Laetitia Isambert et Joël Racine, Laëtitia est née. Cette nouvelle empreinte artistique bicéphale unit la poésie nostalgique de Laetitia au folk allumé de Joël.
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